Les Emirats arabes unis, une région plurielle
Quand on évoque les Emirats arabes unis, les premières images qui nous viennent sont bien sûr celles des deux villes emblématiques du pays, Dubaï et Abu Dhabi, qui se livrent à une course effrénée aux plus hauts buildings, aux projets les plus fous et aux événements sportifs ou culturels les mieux dotés. Et en effet, le miracle dû à l’importance des réserves d’or noir (les 6e au monde), a vu ce petit pays passer en un demi-siècle de région parmi les plus pauvres de la planète à l’une des plus riches. La population a parallèlement explosé avec l’immigration, multipliée par plus de 50 depuis 1961. Si le high-tech et la consommation sont devenus les nouvelles religions, sous sa parure étincelante cette fédération offre une autre perspective : celle d’un territoire encore très traditionnel, où l’essence musulmane et patriarcale reste intacte, toujours dirigé de nos jours par des émirs. Dans les plus petits des émirats, excepté Sharjah, les gratte-ciel sont encore bien timides. On croise encore souvent des « vaisseaux du désert » et des palmeraies dignes des Mille et Une Nuits. Étrange contrée où passé et présent se juxtaposent sans jamais vraiment se mêler, où l’on peut skier sur les dunes, assister aux courses de dromadaires, ou bien, comme les familles locales, partir à la chasse au faucon dans des 4x4 surpuissants. « Un peuple ancien dans un pays neuf » : ainsi aiment à se décrire les Émiriens.